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Les Français sont de plus en plus soucieux de leur santé. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils font très attention à ce qu’ils ingèrent. Malheureusement, plusieurs ne se doutent pas que leur eau du robinet fait l’objet d’une contamination.
Des résultats très inquiétants sur l’eau du robinet
La qualité de l’eau du robinet représente une préoccupation majeure pour de nombreux Français. Nos confrères de BFMVTV ont rapporté que l’entreprise Selecta avait récemment réalisé une étude sur l’eau que nous consommons.
Et les résultats se montrent très préoccupants. En effet, la société a révélé la présence de perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (PFAS) dans plusieurs réseaux d’eau en France. Et ce, avec des concentrations qui dépassent les normes en vigueur.
Ces substances chimiques se nomment d’ailleurs « polluants éternels ». Sachez d’ailleurs qu’ils suscitent de plus en plus d’inquiétude auprès des consommateurs. Et pour cause, ces derniers s’interrogent clairement sur les effets potentiels sur leur santé.
À lireL’eau du robinet est contaminée par des CVM dans ces 181 communes : êtes-vous concerné ?Les PFAS sont des composés chimiques utilisés dans de nombreux produits industriels et de consommation. Très persistants dans l’environnement, ils contaminent l’eau du robinet sans même que les consommateurs ne s’en rendent compte.
La réglementation impose un seuil maximal de 0,1 microgramme par litre d’eau du robinet. Mais dans certaines communes, c’est un seuil qui affiche des niveaux bien supérieurs. En effet, dans l’est de la France, certaines zones dépassent largement cette limite
À Rosenau, Kembs et Bartenheim, les analyses ont révélé une concentration de 0,2013 µg/L. Tandis qu’à Neuwiller, la contamination atteint 0,2619 µg/L. Les communes de Village-Neuf, Saint-Louis, Huningue, Hégénheim, Buschwiller et Hésingue restent particulièrement touchées.
Les dangers pour la santé
L’entreprise a relevé une concentration de 0,3407 µg/L dans l’eau du robinet. Soit plus de trois fois le seuil réglementaire. Un constat terrifiant donc pour les consommateurs. Dans la région lyonnaise, plusieurs villes sont aussi concernées.
À Saint-Baldoph et Jacob-Bellecombette, les analyses ont mis en évidence 0,11 µg/L de PFAS, tandis qu’à Chasse-sur-Rhône, la concentration s’élève à 0,141 µg/L. À Solaize, Grigny, Givors, Ternay, Simandres, Sérézin-du-Rhône, Saint-Symphorien-d’Ozon et Communay, la contamination atteint 0,161 µg/L.
D’autres villes comme Four, Saint-Quentin-Fallavier, Vaulx-Milieu, La Verpillière et Villefontaine restent également concernées. Dans le sud-est de la France, la situation se montre encore plus inquiétante, selon BFMTV.
À lireL’eau du robinet contaminée et interdite à la consommation : les communes touchéesÀ Fos-sur-Mer, la concentration de PFAS grimpe à 0,684 µg/L, soit près de sept fois la limite autorisée. D’autres communes, comme Saint-Just et Saint-Nazaire-de-Pézan (0,128 µg/L), Lunel-Viel (0,184 µg/L) et Narbonne (0,131 µg/L), dépassent également le seuil réglementaire.
Certains s’interrogent donc sur l’impact des PFAS dans l’eau du robinet, sur leur santé. Une étude récente de l’Inserm, publiée en février, a révélé qu’il y avait un vrai danger pour le développement du fœtus et le placenta. Mais ce n’est pas tout.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire a aussi mis en garde contre des effets. C’est le cas d’une augmentation du taux de cholestérol, d’un risque de certains cancers, des effets négatifs sur la fertilité, mais aussi des atteintes aux reins et au foie.