Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Les recherches estiment que plus de 90 % des accidents de la route sont causés par une erreur humaine. Et seulement 5 % par des problèmes relatifs au fonctionnement des véhicules. Les systèmes avancés d’aide à la conduite (ADAS – Advanced Driver Assistance Systems) améliorent non seulement l’expérience de conduite des automobilistes mais la rendent également plus sûre.
C’est pourquoi l’Union européenne a établi la nécessité d’intégrer certains de ces systèmes sur les nouvelles voitures. En effet, une nouvelle réglementation exigera l’installation d’un dispositif de contrôle pour détecter la distraction et la somnolence des automobilistes et autres conducteurs. Les premiers véhicules devant s’équiper de ce système le seront dès cet été.
Une nouvelle obligation pour les automobilistes depuis le 7 juillet 2024
Un regard qui s’attarde sur l’écran central du tableau de bord et la voiture réagit en affichant un petit pictogramme « Look at the road » ! Et ce dernier s’accompagne de lumières pour ramener l’attention du conducteur sur la route.
Comme le rapporte BFM TV, il s’agit d’une mise en condition qui a fait, dans un laboratoire, l’objet de tests de l’équipementier Forvia. Mais ce sera bientôt une réalité sur la route !
Pour mémoire, depuis le 7 juillet 2024, tous les nouveaux modèles de voitures homologués par les fabricants en Europe devront s’enrichir d’un système capable de détecter directement l’état de distraction et de fatigue du conducteur. Et ce, conformément à une réglementation européenne qui porte le nom de : « GSR2 » (« General Safety Regulation 2 »).
Comme le stipule le Règlement délégué (UE) 2023 / 2590, que la Commission a fixé le 13 juillet 2023 et visant à compléter le règlement (UE) 2019 / 2144 du Parlement européen et du Conseil, un système doit alerter le conducteur s’il détourne son regard de la route pendant plus de 3,5 secondes à une vitesse de 50 km/h ou plus. Et, au-delà de 6 secondes d’inattention pour des vitesses se situant entre 20 et 50 km/h.
Ce laps de temps représente le seuil maximal de distraction que la réglementation impose. La détection doit être efficace tant de jour que de nuit. Et ce, même si le conducteur porte une casquette, des lunettes de soleil ou des faux-cils.
Un renforcement du système de détection de la somnolence
Cette mise à jour de la réglementation européenne renforce donc les systèmes de détection de la somnolence. Ces systèmes portent le nom de « DMS » (Driver Monitoring System). Et ils font déja partie intégrante de certains véhicules depuis juillet 2022.
À lireCette astuce sur Waze va changer la vie de tous les automobilistes durant les trajets« Ce type de système existait déjà mais il n’était pas très répandu. Ce qui existait déjà pour la première version de cette réglementation, ce sont les systèmes de détection basés sur différents types de capteurs au niveau du volant ou d’autres parties du véhicule », explique, à BFM TV, Ayla Vanden Driessche, responsable business développement sur les systèmes d’aide à la conduite chez Forvia.
Et la responsable d’ajouter : « Ils étaient capables de déterminer ou d’estimer, en fonction des mouvements du volant, de la manière de maintenir la direction du véhicule, si le conducteur semblait peut-être distrait ou inattentif. Voire avait des débuts de somnolence. Avec cette évolution réglementaire, cela va devenir obligatoire en Europe et être beaucoup plus répandu ».
Une caméra à infrarouge qui passe au crible divers aspects du visage des conducteurs
Certes le texte reste relativement neutre concernant la technologie à adopter. Mais, la caméra infrarouge apparaît comme la solution la plus performante.
« Elle va être capable de détecter différents points du visage. La position de la tête, l’orientation. Mais surtout au niveau des yeux le taux de fermeture des paupières. Ou le clignement des yeux », explique ainsi Ayla Vanden Driessche à BFM TV.
Source : BFM TV