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En ce début d’année 2025, certains Français vont devoir encaisser une mauvaise nouvelle. Ceux qui espéraient profiter d’un avantage fiscal cette année, devront en réalité s’acquitter de davantage d’impôts en 2025. Découvrez de quels contribuables il s’agit et toutes les raisons.
Un sujet sensible pour les impôts de certains Français
Depuis plusieurs semaines, et surtout depuis que le gouvernement de François Bayrou a adopté le budget 2025, de nombreuses annonces ont fusé. Pour les Français qui ne sont pas familiers avec le sujet, il peut être difficile de s’y retrouver.
En effet, entre les aides qui ont connu des modifications, les nouveaux plafonds pour bénéficier d’exonérations fiscales, et l’augmentation du montant de certaines taxes, il est facile de se noyer. En ce qui concerne les impôts, un sujet en particulier a suscité une attention particulière et que de nombreux Français attendaient.
Il s’agit, en effet, du retour tant espéré de l’avantage fiscal pour les veuves et les veufs en 2025 qui a soudainement disparu.
Bien qu’une adoption parlementaire ait suscité des espoirs, un amendement essentiel a fait l’objet d’un rejet. Ce qui laisse de nombreux Français dans le flou.
À lireImpôts : cette démarche obligatoire que de nombreux Français oublient, attention à l’amendeCe revirement met en évidence les tensions entre les ambitions législatives et les contraintes budgétaires du gouvernement.
Quels sont les impacts pour ces contribuables ?
Pour mémoire, jusqu’en 2014, les veufs et veuves bénéficiaient d’une demi-part fiscale de plus lors de leur déclaration d’impôts. Cet avantage leur permettait alors de réduire leur charge fiscale après la perte de leur conjoint. Ce dispositif visait donc à compenser la diminution des revenus qui survient souvent après le décès du conjoint.
Par ricochet, il visait donc à éviter une hausse soudaine des impôts pour les personnes en deuil. En effet, sans cette mesure, de nombreux veufs et veuves se retrouvaient à payer leurs impôts comme des célibataires. Ce qui, vous l’aurez compris, pouvait entraîner une hausse significative du montant.
Cependant, depuis 2014, la suppression progressive de cette demi-part fiscale a eu des conséquences lourdes pour de nombreux retraités. Avant cette réforme, tous les veufs et veuves pouvaient bénéficier de cet avantage, ce qui réduisait leur impôt sur le revenu.
Vers un rétablissement pour 2025 ?
Aujourd’hui, seules deux catégories de personnes peuvent encore en profiter. En effet, il s’agit des conjoints survivants d’anciens combattants. Mais aussi ceux qui ont élevé un enfant pendant au moins 5 ans après le décès de leur conjoint.
L’impact potentiel est considérable : de nombreux retraités continueront à subir une pression fiscale accrue, aggravant leur situation financière déjà fragile après la perte d’un conjoint.
Par conséquent, le député Daniel Grenon a présenté un amendement visant à rétablir la demi-part fiscale supplémentaire pour les veufs. Ce rétablissement permettrait alors de réduire la charge fiscale des personnes ayant perdu leur conjoint, sans condition d’âge.
L’Assemblée nationale a largement soutenu cet amendement, avec 96 voix en faveur et 48 contre. Toutefois, le gouvernement de Barnier avait, en son temps, marqué son opposition à cette mesure. La raison ? Son coût important, que l’exécutif a estimé à un milliard d’euros.
À lireImpôts : les cases que les parents ne doivent pas oublier de cocher pour gagner jusqu’à 6 794 €Le nouveau gouvernement de François Bayrou a donc choisi aussi de ne pas intégrer cet amendement dans le budget 2025.
Le gouvernement Barnier a justifié son opposition par des considérations budgétaires, jugeant son coût incompatible avec les efforts de réduction du déficit public. Quant au gouvernement de François Bayrou, lui, a confirmé cette position en excluant l’amendement du budget 2025.
Vous l’aurez compris, l’impact potentiel est considérable. En effet, de nombreux retraités veufs continueront à subir une pression fiscale importante. Ce qui, bien sur, mettra encore plus en péril leur situation financière déjà fragile après la perte d’un conjoint.