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Le budget 2025, qui a fait couler tant d’encre est en voie d’adoption. La motion de censure déclenchée à la suite de l’utilisation du 49.3 n’a pas été soumise au vote. Le parlement validera définitivement le Projet de Loi de Finances 2025 après le vote du Sénat qui se tiendra le jeudi 6 février, ce qui semble peu contestable. À l’issue de ce long film législatif, qui sont donc les perdants et les gagnants pour l’impôt sur le revenu pour 2025 ?
Impôt sur le revenu : qui s’en sortira gagnant ?
L’administration fiscale calcule l’impôt sur le revenu selon un système progressif, qui se compose de cinq tranches. Chaque année, ces seuils font l’objet d’un ajustement qui prend en compte le taux d’inflation. Et en 2025, tous les seuils augmenteront de 1,8%. Mais qui seront les gagnants ?
Selon les colonnes de MoneyVox, presque tous les foyers imposables le seront. Cela dépendra de la situation à laquelle vous vous référez. Toutefois, le barème de l’impôt sur le revenu étant effectivement indexé sur l’inflation de l’année 2024, tous les ménages assujettis à l’impôt sur le revenu bénéficieront de cette mesure par rapport à un éventuel gel. En effet, ce gel représentait un véritable danger en l’absence d’un vote sur le budget 2025.
Cependant, les foyers imposables ne sortent pas vraiment gagnants par rapport à la version du gouvernement de Michel Barnier du budget 2025. La dernière version Bayrou de ce même texte sur laquelle le gouvernement a actionné un 49.3, prévoit une indexation inférieure à celle du projet de loi d’octobre.
À lireVers un nouvel impôt sur le revenu ? Les Français qui devront le payerCe sera donc une hausse des seuils de +1,8 % au lieu de +2 %. Ainsi, la différence par rapport à une indexation de 2 % se traduit par quelques dizaines d’euros. Alors qu’un gel aurait entraîné une perte de plusieurs centaines d’euros.
Qui s’en sortira perdant ?
Selon MoneyVox, ce sont les très hauts revenus qui seront perdant mais pas immédiatement. La Contribution Différentielle sur les Hauts Revenus (CDHR) entrera, en effet, en vigueur. Du moins de manière temporaire. En effet, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a exprimé la volonté du gouvernement Bayrou de trouver une solution technique alternative à long terme.
À court terme, cette fameuse CDHR, qui impose un minimum de 20 % d’impôt sur le revenu pour tous les contribuables percevant plus de 250. 000 euros (au-delà de 500. 000 euros pour un couple), entrera en vigueur en 2025. Et ce, par le biais d’un système d’acompte. En revanche, elle ne concernera pas les revenus de 2024, faute de texte voté avant le 31 décembre. Elle s’appliquera donc sur les revenus de 2025.
Comme l’indiquent nos confrères, les investisseurs en immobilier locatif sont également perdants. Ce n’est plus un secret, car il s’agit d’une décision qui date. Mais le budget 2025 confirme définitivement la fin du dispositif d’incitation fiscale à l’investissement locatif Pinel, n’ayant pas fait l’objet d’une reconduction.
Seuls les investissements datant d’avant le 1er janvier 2025 pourront encore bénéficier de la réduction d’impôt. De plus, bien que tous les débats parlementaires sur le budget 2025 ait évoqué ce sujet, le texte final représente une mauvaise nouvelle pour les propriétaires de logements locatifs meublés. En effet, les amortissements faisant l’objet d’une déduction fiscale durant l’activité de location meublée seront désormais réintégrés dans le calcul de la plus-value. Ce processus signe donc l’entrée en vigueur de la fin d’un avantage fiscal.
L’augmentation logique de l’impôt sur le revenu
Selon les calculs de MoneyVox, ceux dont les revenus ont considérablement augmenté en 2024 seront également perdants. Logique et habituel ! Le barème progressif de l’impôt sur le revenu étant indexé à 1,8 % : c’est une démarche logique. Cela , en effet, représente simplement l’application de la règle traditionnelle.
À lireImpôts : ces 9 crédits d’impôt dont vous pouvez bénéficier en 2025, les concernésIl est important pour les contribuables de ne pas penser que cela implique une baisse d’impôt pour tout le monde en 2025.
Une première estimation de l’Insee indique que le salaire moyen par tête a augmenté d’environ 3 % en 2024. Ce qui est plus rapide que l’inflation. Ainsi, si votre salaire a augmenté de 3 % en 2024, votre impôt pour 2025 fera aussi l’objet d’une hausse.
Source : MoneyVox