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Les retraites de base ont fait l’objet d’une hausse de 2,2 % au 1er janvier 2025. C’est ce qu’a indiqué l’ancien ministre de l’Économie, Antoine Armand, le 10 décembre dernier. Cette annonce résulte de la motion de censure votée contre le Gouvernement de Michel Barnier le 4 décembre. Faites-vous partie du million de Français qui gagneront 100 euros en plus ?
Augmentation pour les retraités qui touchent une petite pension
Ce million de Français concerne les petites retraites.
En fonction des salaires que les retraités ont perçus ou des périodes d’interruption pendant leur carrière professionnelle, le moment de la retraite peut entraîner une baisse importante des revenus. Mais à partir de quel montant de pension pouvons parler de « petite retraite » ? Et qui peut prétendre à cette hausse de 100 euros bruts mensuels de sa pension ?
Un montant mensuel inférieur à 1. 352 euros pour une personne seule (et de moins de 2. 100 euros pour un couple) définit, à l’heure actuelle, une petite retraite.
Ce montant inclut l’ensemble des pensions que les salariés du secteur public et privé ont perçues, dans le cadre des régimes de base et complémentaires.
À lireRetraites : des milliers d’ex-fonctionnaires visés par des erreurs dans le calcul de leur montantDepuis le 1er septembre 2023, date de la réforme des retraités, les petites pensions ont connu une hausse relative au nombre de trimestres cotisés. Cette augmentation peut aller jusqu’à 100 euros bruts par mois pour les retraités qui ont cotisé au moins 120 trimestres. Mais le cumul de la pension et de la majoration ne peut pas dépasser un certain plafond. Ce dernier est de 10. 170,86 euros bruts en 2024, soit 847,57 euros par mois.
Par ailleurs, pour toucher cette majoration, le total des pensions de retraite doit alors être inférieur à ce plafond de 1. 352,23 euros par mois depuis le 1er mai 2023. En cas de dépassement, la majoration fera donc l’objet d’une baisse au prorata.
Toucher une petite retraite a donc un impact considérable sur la vie quotidienne de ces retraités.
En 2025, une autre revalorisation est prévue. Toutefois, elle pourrait être moins généreuse. En effet, l’exécutif vise un équilibre entre soutien financier aux retraités et respect des contraintes budgétaires.
Les aides financières et sociales
Plusieurs dispositifs existent pour booster le pouvoir d’achat des retraités qui touchent une petite pension.
Les retraités affiliés au régime général de la Sécurité sociale peuvent par exemple bénéficier du minimum contributif. Ainsi, ils doivent remplir plusieurs conditions pour y prétendre. Notamment avoir l’âge légal de départ à la retraite et avoir validé le nombre de trimestres requis (ou atteindre 67 ans). Et, toucher un montant total de pension inférieur à 1. 352,23 euros par mois (depuis le 1er mai 2023).
Le montant du minimum contributif est variable selon le nombre de trimestres cotisés au régime général : 715,15 euros bruts par mois au 1er janvier 2024 si le bénéficiaire a cotisé moins de 120 trimestres. 857,15 euros s’il a cotisé plus.
Pour les fonctionnaire, il s’agit du « minimum garanti ». Il s’adresse aux anciens agents des trois fonctions publiques qui touchent moins de 1. 325,01 euros bruts par mois au 1er janvier 2024.
À lire2 virements la même semaine sur le compte de 14 millions de retraités : les dates officiellesEn ce qui concerne les retraités affiliés à la Mutualité Sociale Agricole (MSA), eux, peuvent bénéficier aussi d’un complément : la pension minimale de référence. Elle est à 85 % du SMIC net, soit 1. 177,03 euros au 1er janvier 2024.
Pour celles et ceux qui ne remplissent pas les critères de la revalorisation, plusieurs aides sociales existent. L’ Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées (ASPA), par exemple. Celle-ci vise à compléter les revenus inférieurs à 10. 881 euros par an pour une personne seule.
D’autres dispositifs, comme l’Aide Personnalisée au Logement (APL) ou l’ Aide Sociale à l’Hébergement (ASH), soutiennent les retraités en difficulté.
