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La fraude au remboursement, qui explose, en général, à la période des fêtes de fin d’année, menace de plus en plus les grandes enseignes en ligne. Grâce à cette arnaque, des malfrats réussissent à soutirer des milliers d’euros chaque semaine en exploitant une faille chez les géants du secteur. Mais en quoi consiste cette pratique ?
L’arnaque au refund
Comme tous les ans, peu avant les fêtes de fin d’année, l’arnaque au « refund » refait surface. Il s’agit d’une pratique frauduleuse qui sévit partout dans le monde. Une démarche illégale que de nombreux fraudeurs opèrent. Et ces s’attaquent à des monuments du commerce en ligne et aux grandes marques.
Comme nous l’explique CNEWS, le concept est simple et se fait en cinq étapes. Les auteurs de ce type d’arnaque achètent d’abord des produits sur Internet (comme Amazon, par exemple). Puis, ils reçoivent leur colis et déclarent ensuite ne pas l’avoir reçu. Le but ? Se faire rembourser, puis finalement garder ou revendre la marchandise pour plus de rentabilité.
Une recrudescence de l’arnaque au « refund » que Le Télégramme qualifie de « quasi-industrielle ».
Pour ce type d’arnaque, deux types de fraudeurs sévissent :
– Le fraudeur occasionnel. Il agit de façon sporadique sur des sites marchands et son impact reste minime pour le e-commerçant
– Le fraudeur du dimanche : Il arrondit ses fins de mois en réalisant régulièrement des fraudes au retour. Ce dernier fait souvent appel aux services d’un “refunder”.
À lireCette nouvelle arnaque dangereuse, le Tabnabbing, fait de très nombreuses victimesSelon une enquête avec témoignages vidéo de nos confrères de BFM Tech&Co, les fraudeurs, ou « refunders » pourraient enregistrer des bénéfices allant de 500 à 2. 000 euros par semaine.
Cette arnaque est une pratique qui existe depuis quelques années et qui essaime sur les réseaux sociaux comme TikTok ou Telegram. Elle concerne, dans la majorité des cas, des jeunes. Et, selon Johanne Ulloa, expert en identité numérique et en fraude, cette arnaque serait même en voie de « professionnalisation ».
2000 euros par semaine pour ce jeune homme de 19 ans
Cette Arnaque, Tom, 19 ans la connait par coeur. Le jeune homme, qui a souhaité rester anonyme, fait, en effet, du « refund » depuis plus d’un an maintenant.
« J’ai entendu parler du refund sur TikTok. Et, au début, je faisais ça principalement sur Zalando parce que c’est là où ça marchait le mieux », précise-t-il auprès de BFM Tech&Co.
« Dans mon cas, je voulais surtout me faire rembourser mes commandes. Je dirais que j’ai économisé autour de 500 euros », précise alors le jeune homme.
Mais certains, comme Théo (prénom modifié), vont encore plus loin. En effet, ils n’hésitent pas à revendre les produits qu’ils se sont pourtant fait rembourser. Là encore, en toute illégalité.
Le jeune homme a avoué être attiré par « les sommes d’argent assez conséquentes que cela peut rapporter ». Il s’est donc lancé dans le « refund ».
À lireLes abonnés Orange visés par une nouvelle arnaque virulente : attention à ce mail« Maintenant, je rembourse mes commandes sur plusieurs sites et plateformes comme Apple, Nike, Amazon. Et bien plus encore », explique-t-il à BFM Tech&Co. « Cette activité me rapporte environ 2. 000 euros par semaine », estime alors le jeune homme.
Quelles sont les sanctions pour les auteurs de cette arnaque ?
Certes, certaines personnes arrivent à passer entre les mailles du filet. En revanche, d’autres n’échappent pas à la justice. En effet, certains auteurs de cette arnaque, souvent mineurs, doivent plusieurs dizaines de milliers d’euros à l’Etat et/ou aux plates formes.
Le Code pénal prévoit des sanctions pour les personnes coupables de cette arnaque. L’abus de confiance (article 314. 1 du Code pénal) ou une escroquerie (article 313. 1 du Code pénal) est passible de 5 ans d’emprisonnement avec 375. 000 euros d’amende.