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Les Français avaient accueilli avec soulagement la suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales. Mais il semblerait que le vent tourne dans un environnement économique crispé – c’est peu de le dire – par une dette économique abyssale. Les collectivités locales ont besoin de trouver des fonds. Et les citoyens de ne pas voir leur budget grevé par un nouvel impôt.
Taxe d’habitation : un retour d’oxygène pour les uns
Les élus locaux insistent pour qu’elle soit rétablie sur les résidences principales. Tel Jean-François Copé, le Maire de Meaux, qui estime que « la grande erreur du premier quinquennat d’Emmanuel Macron a été la suppression de la taxe d’habitation ». Et il insiste, persuadé que « si l’on doit recréer un impôt, c’est celui-là« .
Selon Christine Lejoux, de Capital, c’est « un avis partagé par le député LFI David Guiraud. Il a déposé en ce sens un amendement au projet de loi de finances 2025 afin de rétablir la taxe d’habitation sur les résidences principales pour les 20% des ménages les plus riches ».
Un retour insupportable pour les autres
Pour l’instant, le gouvernement se refuse à suivre la thèse du rétablissement de la taxe d’habitation pour ne pas accabler les ménages.
À lireLa taxe d’habitation va faire son grand retour après sa supression ? La réponse est tombéeSur cette position, le mensuel Marie France rapporte l’interview du mois dernier, du ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, sur France 2. Selon le ministre, « ce sont 20 milliards d’euros de pouvoir d’achat qu’on a rendu à l’ensemble de nos concitoyens ». Il estime qu’il faut préserver ces acquis et ne pas rétablir la taxe.
Pour finir, Marie France rapporte que Monsieur Saint-Martin ne pense pas que trouver de l’argent pour rembourser la dette de la France cela doit passer par la création d’un nouvel impôt non plus.
C’est une position partagée par les Français en général. Et également par le Président de l’Association nationale de consommateurs et usagers, Jean-Yves Mano, sur France Info, en octobre dernier. Cela lui semble même « absolument insupportable dans l’idée« .
Une taxe d’habitation qui ne dirait pas son nom : « taxe sur la résidence » pour tous, sauf les plus modestes
Pour l’instant, le gouvernement aussi à instaurer cette taxe sur la résidence. Et il tient bon. Mais l’association des maires de France demande de « réfléchir à une contribution citoyenne au service public« .
Quant à Jean-François Copé, il imagine « une taxe sur la résidence, qui concernerait tout le monde sauf les plus modestes« .
Quoi qu’il en soit, si la taxe d’habitation devait faire son retour, les propriétaires des résidences principales se retrouveraient en difficulté. Plus particulièrement les propriétaires résidant dans les zones où l’immobilier n’est pas cher.
À lireImpôts : cette démarche obligatoire que de nombreux Français oublient, attention à l’amendeA ce sujet, Meilleurtaux vient de publier une simulation dans une trentaine de villes françaises, fondée sur un montant de taxe d’habitation identique à celui de la taxe foncière. Cette simulation montre que les propriétaires dans les zones où l’immobilier est bas vont se retrouver le plus en difficulté. Car « moins l’immobilier est cher, plus le poids des taxes est élevé« .