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Qui aurait cru qu’un humble fruit que vous pourriez cultiver dans un jardin pourrait représenter un risque ? Pourtant, entre 2012 et 2016, plus d’une personne par semaine a été victime d’une intoxication en relation avec ce fruit. Chaque année, les autorités sanitaires lancent de nouveau l’alerte à ce sujet, nous apprend Le Journal du Net. De quel fruit s’agit-il ? Quel est donc le problème ?
Ce fruit pourrait, en effet, s’avérer dangereux
Ce fruit qui peut représenter un danger est la courgette, ainsi que certaines autres variétés de la famille des cucurbitacées.
Oui, aussi surprenant que cela puisse paraître d’un point de vue botanique, la courgette est un fruit. Et, avant de vous lancer dans leur culture, il est important de connaître quelques précautions. En effet, cultiver des courges soi-même peut comporter certains risques en raison d’un phénomène naturel qui porte le nom d’hybridation sauvage.
En effet, les courges sont des fruits qui ont une capacité naturelle à s’hybrider facilement, en raison de leur mode de reproduction. Chaque plant produit à la fois des fleurs mâles et femelles. Mais celles-ci ne s’ouvrent pas simultanément.
Cela favorise le transfert de pollen entre différents plants. Ce qui peut conduire à la naissance de nouvelles plantes issues de parents appartenant à deux variétés différentes. Ces nouvelles plantes hériteront alors de traits propres à chacune de leurs variétés parentales.
À lireLa démarche à ne surtout pas oublier pour toucher vos aides de la CAF cet étéLes principales espèces cultivées dans un jardin sont :
- Cucurbita maxima, comprenant notamment les potirons et les potimarrons.
- Cucurbita moschata, qui regroupe les courges musquées et la variété Butternut.
- Cucurbita pepo, comprenant les citrouilles, les courgettes, les pâtisson. Ainsi que les coloquintes, qui sont souvent cultivées pour leur aspect décoratif plutôt que pour leur consommation.
Il est difficile pour ces différentes espèces de se croiser, mais au sein d’une même espèce, l’hybridation est possible.
Quel est donc le problème ?
Le problème, comme l’indique Le Journal du Net, réside dans le fait que les courges non comestibles issues de cette hybridation ressemblent parfaitement aux courges comestibles en apparence.
La seule différence réside dans leur saveur. En effet, ces courges ont un goût amer, contrairement aux variétés douces ou légèrement sucrées. Par conséquent, si vous remarquez que votre fruit est amèr, il est conseillé de le recracher immédiatement et de le jeter.
Cette amertume indique la présence de cucurbitacines, des substances irritantes et toxiques. Et ces substances ne disparaissent pas lors de la cuisson.
Par conséquent, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) recommande de prendre plusieurs précautions. Elle recommande de ne pas consommer les courges « sauvages » qui auraient poussé spontanément dans votre jardin.
De plus, l’agence déconseille formellement de réutiliser les graines provenant de récoltes antérieures pour les replanter. En effet, le risque d’hybridation augmente chaque année. L’Anses suggère plutôt d’acheter de nouvelles graines à chaque saison pour semer.
Ces courges amères peuvent également se retrouver dans les étals de nos supermarchés
Ce risque ne se limite pas aux jardins personnels. Ces courges amères peuvent également se retrouver dans nos supermarchés, notamment à l’automne, sous forme de courges ornementales ou décoratives.
Ces coloquintes, souvent en vente pour décorer nos maisons à Halloween, apparaissent, en effet, parfois dans le rayon fruits et légumes. Attention de ne pas les consommer ! Et ce, même si elles ressemblent fortement à leurs homologues comestibles.
À lireDes millions de salariés vont bientôt recevoir une prime : les Français concernésLe Parisien a d’ailleurs récemment relayé un incident grave. Il concerne un homme d’une cinquantaine d’années en Île-de-France. Après avoir consommé une courge verte amère qu’il a achetée dans un magasin bio, il a souffert de pertes importantes de cheveux et de peau, plusieurs jours plus tard.
Il a également passé toute une nuit à vomir, et par la suite, sa peau a commencé à se décoller. Tandis que ses cheveux tombaient peu à peu. Bien que cette réaction soit peu fréquente, elle n’est pas exceptionnelle et a déjà été observée dans des études scientifiques.
Source : Le Journal du Net