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- Avez-vous déjà rempli votre déclaration d’impôts sur le revenu ? N’intégrez pas ces revenus !
- Les intérêts de vos livrets d’épargne réglementée
- Impôts : et les indemnités relatives à l’assurance maladie ?
- Les revenus des jeunes : ce qu’il faut savoir
- Les avantages que votre employeur vous a versés
- Les pourboires, dans certains cas
La campagne de déclaration d’impôts sur le revenu a débuté le 10 avril. Parmi les éléments à déclarer à l’administration fiscale figurent vos salaires et autres pensions. Cependant, attention, certains autres revenus ne nécessitent que vous les déclariez ! Nos confrères de BFM RMC Conso, nous aident à y voir plus clair.
Avez-vous déjà rempli votre déclaration d’impôts sur le revenu ? N’intégrez pas ces revenus !
Il ne vous reste plus que quelques semaines pour remplir votre déclaration d’impôts sur le revenu, avec une date limite que l’administration fiscale a fixée au 22 mai, 28 mai ou 5 juin selon la région où vous habitez.
Pour beaucoup de Français, cette démarche peut être fastidieuse, surtout lorsqu’ils ont plusieurs sources de revenus, ce qui peut rendre la tâche complexe.
Les salaires, pensions de retraite, allocations chômage… Vous devez, bien sur, déclarer tous ces montants. Cependant, il existe aussi d’autres revenus qui sont totalement ou partiellement exonérés d’impôts.
Vous ne devez pas déclarer aux impôts les prestations telles que le Revenu de solidarité active (RSA), la prime d’activité ou les allocations familiales, comme toutes celles que versent la CAF et la MSA. L’administration fiscale précise d’ailleurs clairement cette information sur le site economie.gouv.fr.
« Vous bénéficiez d’une exonération totale pour certaines aides. et ce, quel que soit le montant perçu. Les sommes touchées à ce titre n’ont pas à être intégrées aux revenus d’activité ni aux autres revenus imposables », spécifie, en effet, le site du gouvernement.
Vous l’aurez compris, ces aides ne figurent pas dans le formulaire n°2042 ni dans votre déclaration d’impôts en ligne.
Les intérêts de vos livrets d’épargne réglementée
En 2024, avec un taux fixe à 3 %, votre Livret A aurait pu vous rapporter jusqu’à 688,50 euros si vous l’aviez alimenté jusqu’à son plafond de 22. 950 euros durant toute l’année. De même, un LEP, que vous avez rempli à son maximum de 10. 000 euros, aurait généré plus de 450 euros d’intérêts grâce à un taux qui a variable. En effet, 6 % en janvier, puis 5 % de février à août, et enfin 4 % pour le reste de l’année.
À lireImpôts : cette démarche obligatoire que de nombreux Français oublient, attention à l’amendeCes montants peuvent sembler importants, mais la bonne nouvelle, c’est que vous n’avez pas à les déclarer ! En effet, les intérêts issus des produits d’épargne réglementée comme le Livret A. LEP. LDDS ou le Livret Jeune bénéficient d’une exonération totale d’impôts.
Il convient aussi de retenir que d’autres produits d’épargne, tels que le Compte Épargne Logement (CEL) et le Plan Épargne Logement (PEL), profitent aussi d’une exonération d’impôts si vous les avez ouverts avant 2018.
Impôts : et les indemnités relatives à l’assurance maladie ?
Si en 2024 vous avez été malade ou avez dû interrompre votre activité, et que vous avez reçu des indemnités journalières de la Sécurité sociale, il est possible que ces revenus ne soient pas imposables. La fiscalité de ces indemnités peut, en effet, varier selon les situations.
Tout d’abord, si vous avez perçu des indemnités pour un arrêt maladie ou d’autres types d’arrêts (comme un congé maternité), il est important de les déclarer. En effet, elles sont imposables au titre de l’impôt sur le revenu.
De même, si ces indemnités proviennent d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle (indemnités AT-MP), vous devrez également les mentionner dans votre déclaration d’impôts. Cependant, dans ce cas, 50 % de leur montant sont exonérés d’impôts. Ce qui signifie que vous devez déclarer seulement la moitié dans la case 1AJ.
En revanche, si vous avez reçu des indemnités dans le cadre d’une Affection de Longue Durée (ALD), vous n’avez aucune démarche particulière à faire. En effet, ces indemnités sont totalement exonérées d’impôts.
Les revenus des jeunes : ce qu’il faut savoir
Vous êtes étudiant et avez perçu des revenus durant l’année, que ce soit par le biais de stages, d’emplois étudiants ou d’alternance ? Ou bien vous êtes parent et votre enfant, qui figure dans votre foyer fiscal, a travaillé ? Il est probable que vous n’ayez pas besoin de déclarer ces montants.
En effet, les revenus issus d’activités salariées chez les jeunes profitent de plusieurs exonérations, selon leur âge et leur situation.
Par exemple, vous ne devez déclarer les jobs d’été ou étudiants que si leur montant dépasse 5. 318 euros, ce qui correspond à trois fois le SMIC mensuel. Si vous avez gagné 6. 000 euros sur l’année, vous n’aurez à déclarer que 682 euros aux impôts.
De plus, les indemnités de stage et les salaires que vous avez perçus dans le cadre d’un contrat d’alternance sont exonérés jusqu’à hauteur du SMIC annuel, soit 21. 273 euros. Vous devez alors déclarer la partie de la rémunération dépassant ce plafond dans la case 1AJ de votre déclaration d’impôts. Ou 1CJ ou 1DJ si c’est un enfant à votre charge.
Enfin, les bourses étudiantes, que ce soit l’État, la région, le département et / ou la mairie qui les versent ne sont pas imposables. Il n’est donc pas nécessaire de les mentionner dans votre déclaration d’impôts.
Les avantages que votre employeur vous a versés
Si vous êtes salarié, il se peut que votre employeur vous ait offert certains avantages. Cela peut inclure des tickets-restaurant, des chèques-vacances, ou encore la prise en charge partielle ou totale de votre abonnement aux transports en commun.
En général, ces avantages apparaissent sur votre bulletin de salaire. Cependant, tous les employeurs ne les intègrent pas automatiquement dans la case correspondant à votre salaire lors de votre déclaration de revenus.
Faut-il alors les ajouter manuellement ? Pas du tout ! En effet, ces avantages ne sont pas imposables, donc il n’est pas nécessaire de déclarer leur valeur.
Les pourboires, dans certains cas
Selon le Code de la sécurité sociale, les pourboires sont une composante du salaire. En principe, vous payez des cotisations sociales et votre employeur les déclarent pour le calcul de l’impôt sur le revenu. C’est la règle générale.
À lireImpôts : les cases que les parents ne doivent pas oublier de cocher pour gagner jusqu’à 6 794 €Cependant, depuis 2022, une exception a signé son entrée en vigueur. En effet, ces pourboires sont exceptionnellement exonérés d’impôts. Cette mesure, initialement prévue pour deux ans afin de soutenir le secteur de l’hôtellerie-restauration après la crise du Covid, a été reconduite.
Si vous percevez des pourboires, ils font donc l’objet d’une exonération d’impôts sous certaines conditions. En effet, il faut d’abord que vous soyez un salarié. Car, cette exonération ne concerne pas les travailleurs indépendants. Ensuite, cette mesure concerne uniquement les employés dont la rémunération est inférieure à 1,6 fois le SMIC, soit environ 2. 282 euros nets par mois.
Enfin, même si ces pourboires ne seront pas imposables, vous devez tout de même les déclarer. Pour cela, une case spécifique figure dans votre déclaration de revenus : la case 1PB, « Pourboires exonérés ».
Source : BFM RMC Conso