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Ce jeudi 17 avril, les représentants des employeurs et des syndicats, lors de leurs discussions sur la réforme des retraites, ont également évoqué le financement de la protection sociale. Ils ont notamment cherché à distinguer ce que des cotisations sociales devraient financer de ce qui devrait l’être par l’impôt et la solidarité nationale. Les colonnes de MoneyVox, avec l’AFP, ont relayé tous les sujets de cette concertation.
De nouveaux débats concernant la réforme des retraites que la partie patronale a initiée
Les séances de négociation entre syndicats et patronat sur la réforme des retraites se poursuivent.
C’est la partie patronale qui était à l’initiative de ces débats sur les retraites. A noter que cette dernière refuse toute hausse du coût du travail, et donc toute augmentation des cotisations.
« C’était une séance intellectuellement intéressante », a d’ailleurs expliqué Eric Chevée, le représentant du syndicat patronal des PME.
Par exemple, la CPME serait favorable à ce que la cotisation patronale de 0,3 %, qui s’adresse, à l’heure actuelle, à la branche autonomie de la Sécurité sociale, soit redirigée vers le régime des retraites. En contrepartie, l’impôt financerait alors la branche autonomie.
À lireRetraites : des milliers d’ex-fonctionnaires visés par des erreurs dans le calcul de leur montantDe son côté, la CFE-CGC a également exprimé son accord pour concentrer les cotisations sur le financement des retraites. Mais aussi des accidents du travail, des maladies professionnelles, ainsi que des indemnités journalières. Christelle Thieffinne, sa représentante, a suggéré d’envisager de financer l’hôpital et la médecine de ville par l’impôt plutôt que par des cotisations.
Encore quelques études seront nécessaires selon le Medef
En ce qui concerne la CFDT, elle, a adopté une position plus prudente sur la réforme des retraites. Il n’est pas surprenant que des cotisations servent à financer la santé ou l’aide à la famille. Car, « les entreprises ont besoin de salariés qui se portent bien (…) » Et qui disposent « de systèmes de garde pour leurs enfants », a alors souligné Yvan Ricordeau, représentant de la CFDT.
De son côté, le Medef a mesuré ses propos et a alors émis des réserves. « L’imbrication des différents modes de financement » de la protection sociale nécessite « encore quelques études », a, en effet, indiqué sa porte-parole, Diane Milleron-Deperrois. Elle a ajouté qu’à l’heure actuelle, le Medef n’était pas certain de pouvoir en dire plus.
Ces discussions, qui restent assez théoriques, se poursuivront la semaine prochaine. En effet, les partenaires sociaux échangeront notamment sur l’intérêt, ou non, d’introduire une part de retraite par capitalisation dans le système français par répartition.
Les deux sessions suivantes devraient se tenir le 30 avril et le 15 mai. Elles s’attaqueront alors à la gestion du système.
À lire2 virements la même semaine sur le compte de 14 millions de retraités : les dates officiellesEnsuite, ils entreront dans la dernière étape. Avec, pour objectif, de parvenir à un accord avant la réunion finale qui devrait alors avoir lieu 28 mai.
Source : Money Vox
