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L’idée que de l’arsenic puisse se retrouve dans l’eau en bouteille peut sembler totalement absurde. Pourtant, il se pourrait qu’il s’agisse d’une réalité. C’est en tout cas ce qu’une enquête de Mediapart a révélé. Cette dernière a alors suscité une vive inquiétude.
Une enquête inquiétante sur l’eau en bouteille
Mediapart a fait une inquiétante révélation sur une eau en bouteille. En effet, selon ce média d’investigation, un rapport interne à Nestlé met en évidence des niveaux d’arsenic qui dépassent les seuils réglementaires dans certaines bouteilles de la marque Vittel.
Sachez qu’un document confidentiel de juin 2022, dévoilé par Mediapart, expose des problèmes majeurs liés à la qualité de l’eau en bouteille produite par Nestlé. Ce rapport interne, rédigé par les propres ingénieurs de l’entreprise, recense jusqu’à 20 irrégularités.
Cela va des traitements illégaux à des dépassements des seuils légaux d’arsenic. De plus, les concentrations relevées atteindraient parfois 12 à 13 µg/l, soit au-dessus de la limite fixée à 10 µg/l par les réglementations européennes.
Pourtant, l’entreprise utilise des systèmes de filtration au manganèse pour éliminer l’arsenic de l’eau. Mais une grande partie de cette eau en bouteille, environ 40 %, n’a pas de traitement supplémentaire. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela expliquerait donc les dépassements constatés.
À lireCe type d’eau en bouteille est à bannir, c’est un poison pour les reins: celles à privilégierL’Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte d’ailleurs depuis très longtemps sur les dangers de l’arsenic. Une exposition prolongée, même à faible dose, peut entraîner des cancers, des maladies cardiovasculaires mais aussi d’autres pathologies vraiment très graves.
Selon le rapport interne, sachez que les concentrations d’arsenic dans l’eau brute des sources pourraient dépasser de 40 % les prévisions. En effet, elles atteindraient alors jusqu’à 30 µg/l. Des inspections réalisées entre mars et mai 2022 dans les usines des Vosges ont révélé des pratiques suspectes.
Une grande inquiétude pour les consommateurs
Les autorités sanitaires ont découvert des équipements dissimulés derrière de faux murs, utilisés pour effectuer des traitements illégaux pour l’eau en bouteille. Face à ces accusations, Nestlé réfute toute responsabilité.
L’entreprise qualifie d’ailleurs ces dépassements d’arsenic de « scénario hypothétique ». De plus, elle refuse de partager ses données d’analyse au quotidien. Cette absence de transparence alimente encore plus les doutes et la méfiance des consommateurs.
Dans le même temps, sachez que l’Agence régionale de santé (ARS) a réalisé des investigations supplémentaires. En revanche, ses prélèvements annuels pour l’eau en bouteille restent jugés insuffisants pour garantir une surveillance efficace.
Nestlé se confronte alors à des sanctions financières et des actions en justice. Le 10 septembre, la marque a accepté une convention judiciaire d’intérêt public (CJIP) avec le parquet d’Épinal. Cela a entraîné une amende de 2 millions d’euros.
Des associations comme Foodwatch continuent également de mener des actions pour obtenir plus de transparence. Malgré les démentis de Nestlé, les révélations de ce rapport interne mettent en lumière de graves défaillances.
Elles révèlent non seulement des problèmes de sécurité alimentaire, mais aussi un manque de transparence inquiétant de la part de l’entreprise. Pour les Français, l’idée de boire de l’eau en bouteille contaminée à l’arsenic reste vraiment difficile à accepter.
À lireCes 2 marques d’eau en bouteille sont les meilleures pour la santé, recommandées par un médecinIl faut dire que les consommateurs choisissent l’eau en bouteille pour sa supposée pureté. Cette étude pourrait donc chambouler leur mode de consommation.
Source : Mediapart