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Dès qu’ils prennent le volant de leur véhicule, de nombreux automobilistes ont leurs petites habitudes. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que certaines peuvent se montrer particulièrement agaçantes pour les autres usagers de la route.
Cette pratique interdite des automobilistes
La route est un lieu où tous les automobilistes doivent cohabiter ensemble. Si les règles du Code de la route sont les mêmes pour tout le monde, il y en a certaines qui ne sont clairement pas respectées. C’est par exemple le cas avec l’usage du téléphone portable.
Si certains conducteurs sont conscients du danger qu’il peut représenter, ils n’hésitent tout de même pas à l’utiliser au volant de leur voiture. Une utilisation qui met leur sécurité, mais aussi celle des autres usagers en péril.
Il y a une autre habitude de certains automobilistes qui a également le don d’agacer d’autres personnes. Il s’agit de l’utilisation abusive de la voie centrale sur les autoroutes à trois voies. Cette pratique n’est pas seulement une source de frustration pour les autres conducteurs.
Elle est aussi sanctionnée par la loi et peut entraîner des conséquences financières importantes. Une étude de l’Observatoire des comportements sur autoroute de la Sanef révèle qu’en 2021, 37 % des automobilistes ne se rabattaient pas sur la voie de droite après avoir dépassé.
À lireAutomobilistes : avez-vous le droit de conduire avec une casquette ou un chapeau ? Ce que dit le Code de la routeUne statistique inquiétante, surtout qu’elle est stable depuis 2020. Pour de nombreux conducteurs, rouler sur la voie du milieu semble être une solution confortable. Ils évitent ainsi de changer fréquemment de file, une manœuvre jugée stressante par certains.
Interrogé par Ouest-France, Jean-Pascal Assailly, psychologue et auteur du livre Homo automobilis ou l’humanité routière, a pris la parole. « L’être humain aime la facilité et évite tout ce qui viendrait troubler ou augmenter la difficulté brutalement. Comme changer de file », a-t-il expliqué.
Une sanction pour les conducteurs
Le Code de la route est pourtant très clair sur le sujet. Selon l’article R412-9, « en marche normale, tout conducteur doit maintenir son véhicule près du bord droit de la chaussée, autant que le lui permet l’état ou le profil de celle-ci ».
Cela signifie que rouler sur la voie centrale ou celle de gauche, si les automobilistes ne dépassent pas, est strictement interdit. Cette infraction est passible d’une amende de deuxième classe, soit 35 euros.
Si vous payez rapidement, elle peut être minorée à 22 euros. Mais en cas de retard, le montant grimpe jusqu’à 150 euros. Les sanctions varient selon les pays. En Belgique, par exemple, la législation est plus stricte.
Depuis 2019, les conducteurs qui ne se rabattent pas sur la voie de droite risquent une amende de 116 euros, contre 58 euros auparavant. Le recours abusif à la voie centrale est souvent lié à un manque de citoyenneté et de partage.
À lireCette astuce sur Waze va changer la vie de tous les automobilistes durant les trajetsSelon Jean-Pascal Assailly, cette attitude est une expression de l’individualisme. « En restant au milieu, on réduit l’espace à deux voies au lieu de trois pour un motif individualiste, personnel », précise-t-il à Ouest France.
Une autre raison de cette pratique est la généralisation des régulateurs de vitesse. Certains automobilistes se caleraient sur la voie centrale, à 130 km/h, pour éviter d’avoir à intervenir lorsqu’un véhicule plus lent ou un poids lourd les ralentit sur la voie de droite.
Au-delà des motivations pratiques, ce comportement est avant tout dangereux. La Sanef souligne que « le non-rabattement induit souvent pour les autres conducteurs un profond agacement. Et peut provoquer des manœuvres dangereuses telles que le dépassement par la droite ».